Le train corail quitte la Gare de Lyon à Paris. Durant plusieurs kilomètres la voie traverse la ville, puis la banlieue... Fontainebleau, le train quitte la ligne Paris - Lyon pour celle de Clermont Ferrand. Le train traverse la Nièvre. La Loire serpente au pied des collines verdoyantes. Arrivant en Auvergne la ligne file à travers la plaine de la Lomagne. Au loin se dessinent les monts de la chaîne des Puys. Clermont Ferrand, terminus ou halte pour les trains poursuivant vers Nîmes et Marseille.
Quittant Clermont, le train remonte la vallée de l'Allier. La plaine se fait de plus en plus étroite. Nombreux sont les villages perchés sur des promontoires. Le train serpente à travers les gorges de l'Allier. Petite halte Dans une gare qui semble perdu le train s'immobilise: "2 minutes d'arret, arret buffet" Un vendeur ambulant sur le quai propose café chaud, viennoiseries... Les voyageurs qui ne semblent pas surpris d'un tel arret font leurs provisions. Les estomacs appaisés le chef de gare donne le coup de sifflet. L'Allier laisse place aux Cévènes. D'où le nom du train "Le Cévenol" appelé parfois le Transcévenol. Le lac de Villefort passé, le Sud se fait sentir, la végétation change, le soleil fait désormais place au brouillard. Le train emprunte alors l'une des premières voies de chemin de fer en France: La Grande Combe - Nîmes. Sa création dès la première moitié du XIX° siècle, avait pour but d'acheminer le minerai des mines de la Grande Combe (encore visibles aujourd'hui). Peu à peu la plaine prend le pas sur la montagne.
La gare de Perpignan, le centre de l'Univers selon Salvador Dali. Changement de train pour une automotrice Z2. L'autorail traverse les vergers du Rousillon. La plaine se limite à une vallée qui se fait de plus en plus étroite. Villefranche de Conflant, changement de train, les voyageurs sont invités à prendre place dans le petit train jaune de Cerdagne. Celui-ci est en voie métrique. Le confort est sommaire mais la beauté du paysage le fait vite oublier. La voie surplombe le vide, offrant de magnifiques panoramas sur le versant opposé. Passage du Pont Gisclard, le seul pont suspendu ferroviaire de France. Continuant son chemin, le train atteind Mont-Louis. La vallée est si large qu'elle prend des allures de grande plaine. Mais ce n'est qu'une illusion, le tracé tortueux dans les champs en est la preuve. Font-Romeu: son grand hotel et surtout le four solaire. Le train repart pour La Tour de Carol.
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Dernier changement de train d'un corail à un autre. La ville rose dans le dos, la voie remonte vers le nord, suivant la vallée de la Garonne. Sur la rive droite, quasiment du début à la fin, les coteaux sur lesquels sont perchés de nombreux villages. Moins d'une demie heure plus tard, le train dessert Montauban, "la plus rose des villes roses". La gare est à la périphérie de la ville. La cité elle-même est sur l'autre rive du Tarn. La ligne de Paris et celle de Bordeaux se séparent à la sortie de la gare. Moissac, Le pont sur le Tarn jouxte celui du canal des deux mers entièrement en brique. Dans la petite ville la voie traverse l'ancienne abbaye dont une partie a été démolie lors de la construction de la ligne. Le train va alors suivre le canal, la garonne et ses méandres: superbe ! Agen. Tonneins, Marmande, La Réole... L'immensité du bassin aquitain s'étale à l'ouest et au sud. Les champs et les vergers laissent soudainement la place à la vigne. Langon, porte de l'appellation Sauternes. Et enfin: Bordeaux, terme du périple.
Création le: 16/12/97
Dernière mise à jour: 26/05/1999